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 NOS ÂMES EN ENFER

écrivainpoème d'hiver
Cthulhu Fhtagn
Cthulhu Fhtagn
destructeur
Messages : 25
Date d'inscription : 10/02/2019
cthulhu fhtagn
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Sam 24 Aoû - 9:30

(abi)maël darissel

identité ≈ darissel, le nom du père porté comme un blason, un étendard, une blessure. l'nom du père oublié pour toujours, mort dans les tranchées. l'fusil et la douceur, ça fait pas bon ménage. abimaël, dis maël si tu veux l'appeler, malo si tu sais pas, mais tu l'empêcheras de voler, parce qu'abimaël darissel ne s'écrit dans les airs qu'avec ses deux ailes (arrachées). âge ≈ les souvenirs ne s'éteignent pas dans ses yeux morts, il n'oublie ni les voitures de collection, ni les berlingots encore coincés entre ses dents, trop de coupures sur la langue, des bobos sur les genoux, malgré ses trente-cinq ans bien huilés. lieu de naissance ≈ la france, la veuve d'un état qui s'dit vainqueur mais qui, finalement, a perdu l'amour. mère anglaise, père breton, pied sur la frontière mais cœur européen. statut marital ≈ veuf, père. il l'aimait (il croit), la tendre blanche, dans la tourmente de 1916. le prénom d'une reine mais les mains du sang des soldats, trop belle pour être infirmière sur ce front qui lui a tout pris. il a pleuré quand elle a mis au monde lala, en 1917. puis il l'a pleurée quand l'hôpital a explosé sous une bombe, en août 1918. ils ont dit qu'elle devait y retourner, qu'on avait besoin d'elle. maël sanglote encore malgré ses yeux qui ne voient plus. le seul souvenir qu'il a de blanche, c'est leur fille que sa sœur à lui avait gardée le temps que la guerre prenne fin. maintenant son regret c'est de pas voir son rayon de soleil grandir, du regard d'un père qui peut contempler sa fille. orientation sexuelle ≈ hétéro par défaut, paramètre pré-conçu par les autres. pourtant y a quelque chose d'indéfinissable dans son cœur quand il est avec lui, si bien que blanche il l'oublie un peu quand il frôle les lèvres du jeune homme, en s'murmurant parjure. métier ≈ ténor à l'opéra avant la guerre, désormais c'est la déchéance et il n'a plus le courage de chanter depuis qu'il a perdu la vue. ça reviendra peut être un jour, en attendant, il réconforte les cœurs tristes quand la mécanique est toute cassée, parce qu'il ne peut plus qu'écouter, maintenant que la beauté du monde est voilée a jamais. le seul soucis c'est personne ne pourra jamais remonter son mécanisme à lui. il attend, aussi. il attend son frère. traits de caractère ≈ solitaire, bougon, timide, rieur, malicieux, tendre, paternel, pathétique, émotif, transformé, diamant brut à tailler, cassé, nostalgique, optimiste. groupe ≈ le profane keywords ≈ rideau rouge, rouages, symphonies décadentes, adagio, mélodies vaudou, encre de chine, safran, mauvais génies, poetae misericordarium, hannetons, macadam, gris stèle, yeux clos, étoffes, maestro, matador, terre nourricière, sourire perdu, crâne, envols, grues, roi de carreau, as de trèfle, reine de peine, boue, détonations, luminaires, étés bleus, jasmins, soupirs, la do mi mi mi, clapotis, marais, vagues, survol, jargon, decrescendo, enfer, passion. playlist ≈ new world symphony, adagio / 1812 overture / november  avatar ≈ marlon brando  crédit(s) ≈ skate vibe, bandit rouge

dehors il fait moche mais faut bien respirer quelque part

selkirk ≈ le ténor d'une ville qui brille, au delà de l'océan. on dit que la mort de sa femme lui a fait perdre espoir sur le monde. que sa fille, c'est sa dernière chance sur le monde et qu'il veut la voir grandir quelque part où le soleil est réel, où les dorures ne sont pas dans les grandes salles de concert ou dans les voix sucrées des mécènes. où, quand quelque chose est pailleté, c'est grâce à la rosée le matin ou aux étoiles le soir. maël, l'aveugle qui verra jamais ces choses mais qui, pour sa fille, donnerait bien tout c'qu'il a. maël, l'homme-garçon un peu fou qui a oublié de vivre, qui ne marche pas trop droit mais pas à cause de la boisson, celui qui a besoin de quelqu'un, mais l'esseulé, dont on a peur.
peur mais pourquoi ? il a pas l'air méchant, l'aveugle aux yeux ouverts. les prunelles qui restent éveillées, malgré tout, derrière le voile noir. non, ce n'est pas de lui qu'on a peur, mais de lala. lala qui dit des choses étranges, lala qui n'arrive pas à s'épanouir malgré tous les efforts faits pour qu'elle le puisse. on murmure que cette fille, elle marmonne dans son sommeil. et que maël, s'il est là, c'est parce qu'elle ne cessait de dire selkirk. selkirk, selkirk, selkirk. comme une litanie. une prière. un appel.
selkirk selkirk selkirk.
si tout le monde sait que lala connaissait l'existence de selkirk, personne ne sait pourquoi elle ne parvient pas à y être heureuse. on prend ne pitié le père qui, doublement aveugle, n'a plus le courage de partir. on l'a vu souvent appeler le médecin, ou sortir, la nuit, quand il y a du brouillard. les plus fous disent qu'il cherche un médicament pour guérir sa petite de sa folie, selkirk selkirk selkirk.
et puis,
il attend son frère, c't'entité mystérieuse. son double, son tout. maël ne fonctionne pas bien, tout le monde pense que c'est à cause de son enfant, mais si sa mécanique est mauvaise, c'est parce que sans lui il n'est rien. le sourd et l'aveugle. deux corps qui s'appellent pour n'en former qu'un.


noctambulis sacramentum

blanche


la peau bleue / pau / jadis siobhan cobalt

les présentations ≈ 17 ans maintenant, ts, l'vent dans les cheveux des étoiles dans les yeux mais des mots que pour vous, selkirk et moi c'est pas fini tout de suite, j'aime cet endroit et j'voudrais y vivre malgré les saloperies qu'elle réserve. parce que souffrir pour c'te village paumé, c'est comme manger du saumon et du riz (c'est mon plat préféré).
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Dim 22 Sep - 18:11

(abi)maël darissel

identité ≈ darissel, le nom du père porté comme un blason, un étendard, une blessure. l'nom du père oublié pour toujours, mort dans les tranchées. l'fusil et la douceur, ça fait pas bon ménage. abimaël, dis maël si tu veux l'appeler, malo si tu sais pas, mais tu l'empêcheras de voler, parce qu'abimaël darissel ne s'écrit dans les airs qu'avec ses deux ailes (arrachées). âge ≈ les souvenirs ne s'éteignent pas dans ses yeux morts, il n'oublie ni les voitures de collection, ni les berlingots encore coincés entre ses dents, trop de coupures sur la langue, des bobos sur les genoux, malgré ses trente-cinq ans bien huilés. lieu de naissance ≈ la france, la veuve d'un état qui s'dit vainqueur mais qui, finalement, a perdu l'amour. mère anglaise, père breton, pied sur la frontière mais cœur européen. statut marital ≈ veuf, père. il l'aimait (il croit), la tendre blanche, dans la tourmente de 1916. le prénom d'une reine mais les mains du sang des soldats, trop belle pour être infirmière sur ce front qui lui a tout pris. il a pleuré quand elle a mis au monde lala, en 1917. puis il l'a pleurée quand l'hôpital a explosé sous une bombe, en août 1918. ils ont dit qu'elle devait y retourner, qu'on avait besoin d'elle. maël sanglote encore malgré ses yeux qui ne voient plus. le seul souvenir qu'il a de blanche, c'est leur fille que sa sœur à lui avait gardée le temps que la guerre prenne fin. maintenant son regret c'est de pas voir son rayon de soleil grandir, du regard d'un père qui peut contempler sa fille. orientation sexuelle ≈ hétéro par défaut, paramètre pré-conçu par les autres. pourtant y a quelque chose d'indéfinissable dans son cœur quand il est avec lui, si bien que blanche il l'oublie un peu quand il frôle les lèvres du jeune homme, en s'murmurant parjure. métier ≈ ténor à l'opéra avant la guerre, désormais c'est la déchéance et il n'a plus le courage de chanter depuis qu'il a perdu la vue. ça reviendra peut être un jour, en attendant, il réconforte les cœurs tristes quand la mécanique est toute cassée, parce qu'il ne peut plus qu'écouter, maintenant que la beauté du monde est voilée a jamais. le seul soucis c'est personne ne pourra jamais remonter son mécanisme à lui. il attend, aussi. il attend son frère. traits de caractère ≈ solitaire, bougon, timide, rieur, malicieux, tendre, paternel, pathétique, émotif, transformé, diamant brut à tailler, cassé, nostalgique, optimiste. groupe ≈ le profane keywords ≈ rideau rouge, rouages, symphonies décadentes, adagio, mélodies vaudou, encre de chine, safran, mauvais génies, poetae misericordarium, hannetons, macadam, gris stèle, yeux clos, étoffes, maestro, matador, terre nourricière, sourire perdu, crâne, envols, grues, roi de carreau, as de trèfle, reine de peine, boue, détonations, luminaires, étés bleus, jasmins, soupirs, la do mi mi mi, clapotis, marais, vagues, survol, jargon, decrescendo, enfer, passion. playlist ≈ new world symphony, adagio / 1812 overture / november  avatar ≈ marlon brando  crédit(s) ≈ skate vibe, bandit rouge

dehors il fait moche mais faut bien respirer quelque part

selkirk ≈ le ténor d'une ville qui brille, au delà de l'océan. on dit que la mort de sa femme lui a fait perdre espoir sur le monde. que sa fille, c'est sa dernière chance sur terre et qu'il veut la voir grandir quelque part où le soleil est réel, où les dorures ne sont pas dans les grandes salles de concert ou dans les voix sucrées des mécènes. où, quand quelque chose est pailleté, c'est grâce à la rosée le matin ou aux étoiles le soir. maël, l'aveugle qui verra jamais ces choses mais qui, pour sa fille, donnerait bien tout c'qu'il a. maël, l'homme-garçon un peu fou qui a oublié de vivre, qui ne marche pas trop droit mais pas à cause de la boisson, celui qui a besoin de quelqu'un, mais l'esseulé, dont on a peur.

peur mais pourquoi ? il a pas l'air méchant, l'aveugle aux yeux ouverts. les prunelles restent éveillées, malgré tout, derrière le voile noir. non, ce n'est pas de lui qu'on a peur, mais de lala.
lala qui dit des choses étranges, lala qui n'arrive pas à s'épanouir malgré tous les efforts faits pour qu'elle le puisse. on murmure que cette fille, elle marmonne dans son sommeil. et que maël, s'il est là, c'est parce qu'elle ne cessait de dire selkirk. selkirk, selkirk, selkirk. comme une litanie. une prière. un appel.
selkirk, selkirk, selkirk.

si tout le monde sait que lala connaissait l'existence de selkirk, personne ne sait pourquoi elle ne parvient pas à y être heureuse. on prend en pitié le père qui, doublement aveugle, n'a plus le courage de (re)partir. on l'a vu souvent appeler le médecin, ou sortir, la nuit, quand il y a du brouillard. les plus fous disent qu'il cherche un médicament pour guérir sa petite de sa folie, selkirk, selkirk, selkirk.

et puis,

il attend son frère, cette entité mystérieuse. son double, son tout. maël ne fonctionne pas bien, tout le monde pense que c'est à cause de son enfant, mais si sa mécanique est mauvaise, c'est parce que sans lui il n'est rien. le sourd et l'aveugle. deux corps qui s'appellent pour n'en former qu'un.


noctambulis sacramentum

blanche,
alchimie du sang, premiers émois, pure folie. 1913, regards croisés dans les rues de paris, regards qui disaient oui. sous les toits les entends-tu crier ? ils sont beaux les amoureux du quatrième étage, ils regardent les étoiles en s'embrassant, assis sur les ardoises, devant la tour eiffel. c'est niais et enfantin, mais l'amour se consume aussi vite que le destin. ils mangent des grenades en attendant l'aurore, enlacés. courir dans les rues les larmes aux yeux, de joie, de tristesse ? qu'importe. blanche et maël n'ont besoin que d'eux-mêmes pour expulser tout c'qui ne va pas.
puis 1914, le drame, la guerre. faut partir, vite, paris en danger n'a plus le temps pour contempler ses enfants s'aimer. 1914, première année de peurs, de folie. ils se retrouvent le plus souvent possible pour faire l'amour comme si c'était la dernière fois, et se dire des choses qui brillent (ça sonne comme des adieux).
1915. ça fait longtemps que maël ne rit plus, qu'il pleure souvent, sauf dans les bras de blanche, infirmière dans un hôpital, près des lignes. lui, il est sur les lignes. les balles fusent, il est blessé à l'épaule mais se remet vite. pas le choix. après un assaut victorieux, il apprend que son père est mort et que sa mère est malade, mais ne peut retourner dans leur bretagne la retrouver, et blanche est ici. il l'a demandée en mariage, elle n'a personne pour lui dire non, alors elle dit oui. ils se promettent qu'ils se marieront et qu'ils auront plein d'enfants.
1916. les permissions se font plus rares et les balles plus communes. les gueules cassées sont nombreuses, les mutineries aussi. il fait jamais beau au dessus des tranchées, et entre l'odeur de pisse infâme et les rats qui trouent les chaussures, maël essaie de penser à celle qu'il aime. il n'a pas pu aller à l'enterrement de son père. il écrit. il part à l'assaut, revient, échevelé, mais vivant. vivant, VIVANT PUTAIN. parfois il se met à crier quand il court vers les ennemis, et quand il se retrouve nez à nez avec un de ces boches qu'il faut abattre, il lui demande pardon avant que l'autre ne le tue, puis appuie sur la gâchette, trop tard fallait le faire avant si tu voulais pas mourir. par moments, il se dégoûte de lui même. de c'qu'il est devenu avec cette guerre. y a que quand il retrouve blanche qu'il redevient le garçon d'avant, leur amour, au moins, les éclats d'obus l'ont pas transformé.
c'est comme ça qu'en novembre 1916, il apprend qu'elle est enceinte, elle attend le fruit de leur union, le seul rayon de bonheur qui pourrait les tirer de ce mauvais pas. blanche loge chez aliénor, la sœur de maël, le temps d'accoucher. il lui écrit encore plus souvent en se promettant que demain, il sera encore là. il a l'espoir d'être encore de ce monde quand il deviendra père.

les yeux,
blanche donne naissance à lala, une petite fille, dans la demeure d'aliénor, fin juillet 1917. dans le sang et les larmes, elle apprend qu'il faut désormais qu'elle retourne aider, on en a pas fini avec ces allemands ! et les soldats blessés, y en a une ribambelle à soigner, pas le temps de s'occuper de leur progéniture. elle repart donc. le hasard veut que les amant se retrouvent tous les deux, lui blessé, elle le soignant, près des lignes. l'émotion, forte, traduit ce que les jeunes parents ne peuvent se dire, et ils comptent bien s'enfuir. ce qu'ils ne savent pas, c'est qu'à l'heure où ils s'embrassent, désespérés, une bombe, lancée précisément à 17:27:37, tombe sur la bâtisse de l'hôpital.
ce qu'il s'est passé, nul ne le sait. ne reste que maël qui, privé de la vue, contemple les cendres de l'hôpital et touche de ses mains ensanglantées les restes de celle qu'il aimait.

lala,
lala sent le bonheur.

la tendresse,
selkirk,
la rose,
l'armure,
la fissure.



la peau bleue / pau / jadis siobhan cobalt

les présentations ≈ 17 ans maintenant, ts, l'vent dans les cheveux des étoiles dans les yeux mais des mots que pour vous, selkirk et moi c'est pas fini tout de suite, j'aime cet endroit et j'voudrais y vivre malgré les saloperies qu'elle réserve. parce que souffrir pour c'te village paumé, c'est comme manger du saumon et du riz (c'est mon plat préféré). me tuez pas tout de suite, bisous de siosio.

ps : ouais y a 9393901018383933 répétitions
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